[Coopération Transfrontalière] Lancement officiel des travaux de la cale d’Albina en vue de la mise en service du bac Malani

Une délégation d’élus territoriaux conduite par Gabriel Serville, président de la Collectivité territoriale de Guyane (CTG), s’est rendue le vendredi 23 juin 2023, à Albina au Suriname, dans le cadre de la pose de la 1ère pierre des travaux de la cale d’accostage d’Albina pour la mise en service du bac Malani. Participaient également à cet événement, une délégation de la Communauté de Communes de l’Ouest Guyanais (CCOG) menée par sa présidente, Sophie Charles et Indratia Deel, Consule Générale du Suriname.

Sur place, la délégation guyanaise a été accueillie par Albert Jubithana, ministre des Transports, des Communications, Elizabeth Bradley, chargée du développement international et de la coopération au sein du Ministère des affaires, et du Tourisme de la République du Suriname, Nicolas de Lacoste, Ambassadeur de France au Suriname et au Guyana et Andreas Talea directeur du port de Paramaribo (Havenbeheer). Ensemble, ils ont procédé au dévoilement du panneau de présentation de l’opération avant de donner la parole aux officiels en présence notamment du commissaire du district de Marowijne et de nombreux invités.

«  La construction de cette cale à Albina marque une étape importante dans l’évolution de la coopération entre le Suriname et la France à travers la Guyane. Une fois les travaux achevés du côté d’Albina et la mise en service du Malani, la fluidité du trafic entrainera à ne pas douter une augmentation sensible des échanges entre le Suriname et la Guyane pour le grand bien de nos deux territoires. Je tiens à remercier et à saluer l’engagement remarquable de toutes les parties prenantes à ce projet en la personne notamment de Madame Sophie Charles, présidente de la CCOG  en tant que porteur du projet qui nous réunit en ce moment. Je tiens également à remercier l’ambassadeur de France au Suriname pour tout le travail accompli en vue de renforcer les relations de coopération entre le Suriname et la Guyane. Dans mes remerciements je n’oublie pas de citer l’union européenne (UE) sans laquelle cette réalisation n’aurait pas été possible. Les contraintes de notre statut de région ultrapériphérique ne doivent pas nous conduire à en oublier les avantages», a déclaré Gabriel Serville.

L’implication de l’union européenne a en effet été soulignée par l’ambassadeur de France au Suriname et au Guyana :

« Parfois nous nous demandons ce que fait l’union européenne pour ses citoyens, et bien aujourd’hui nous avons la réponse, et c’est grâce aux fonds de l’UE gérés par la CTG que ce projet est en train de naître. »

Pour sa part, la présidente de la CCOG n’a pas caché son enthousiasme quant à cette belle avancée :

« En cette journée marquante, nous célébrons par la pose de cette 1ère pierre, le démarrage des travaux tant attendus de la cale d’accostage d’Albina et votre présence aujourd’hui témoigne du soutien indéfectible de tous à ce projet. Cette cérémonie revêt une importance particulière car elle marque  l’ambition commune de renforcer les liens de coopération entre les deux rives du Maroni.  Nous partageons des projets communs et faisons face à des problématiques similaires. C’est par le biais de ce nouveau bac que nous prouvons notre volonté de rapprochement de nos territoires et que nous construisons un trait d’union solide. Une première phase a été réalisée du côté guyanais (français) et cette seconde phase du côté surinamien montre notre détermination à favoriser le développement économique de nos régions.”

Andreas Talea directeur du port de Paramaribo, a assuré que la société NV Havenbeheer fera le nécessaire pour que les travaux soient réalisées dans les délais impartis avant de féliciter la Guyane pour « tous les efforts accomplis pour permettre la pose de cette 1ère pierre aujourd’hui mais aussi l’ensemble des acteurs surinamais qui ont apporté leur contribution. »

Cette cale d’accostage permettra au bac Malani, de fonctionner et d’offrir un moteur de croissance, de commerce et d’échanges entre les deux territoires. Plusieurs partenaires financiers y ont contribué : la CTG par le biais des fonds européens, la CCOG pour partie, et aussi pour la partie technique par des opérateurs Surinamais.  

Afin de permettre la réalisation en urgence des travaux du côté du Suriname, l’enveloppe initiale a été augmentée et s’élève désormais à 4 771 800€ dont 4 021 8000€ de Fonds européens – PCIA (Programme de coopération Interreg Amazonie) et 750 000 € financés par la CCOG, et se décompose comme suit :

  • Montant des travaux en France : 3 038 316 ,24 €
  • Montant des travaux au Suriname : 1 733 483,76 €