Réunion du groupe de travail sur le projet Guyane du 10 avril 2021

Ce samedi 10 avril 2021, une réunion de poursuite des travaux du projet Guyane, présidée par Rodolphe Alexandre, président de la Collectivité Territoriale de Guyane, se tenait à l’hôtel de la Collectivité Territoriale de Guyane, avec le nouveau groupe de travail en place, composé de la CTG, des parlementaires, des maires, des EPCI, du CESECEG, du grand conseil coutumier, du Front, et du Kollectif Pou La Gwiyann Dékolé, pour travailler sur le projet d’évolution statutaire du territoire.

La séance a débuté par une analyse d’Olivier Magnaval, du cabinet Claisse et Associés, et de Patrick Lingibé, bâtonnier du barreau de Guyane, lors de laquelle étaient décryptées, les propositions faites dans le rapport de la commission Ad’Hoc.

L’analyse du cabinet portait sur plusieurs points relevés qui nécessitaient des précisions :

– les Compétences dites partagées (par l’état et la Collectivité)

– le Corps électoral restreint

– le Régime législatif

– la Fonction publique territoriale

– Les districts

– le Statut européen de la Guyane

Parmi les thématiques qui ont fait l’objet de nombreux débats, le corps électoral restreint, proposé par le Front, définissant une temporalité qui pourrait être de 10 ans de résidence minimum sur le territoire, pour les personnes ayant le droit de vote concernant les décisions relatives à la Guyane.

Le cabinet juridique a alors alerté le groupe de travail, sur le fait de déconnecter la citoyenneté française, cette exclusion demanderait à réviser la constitution.

Des exemples de Guyanais revenant chez eux et ne pouvant voter les décisions de leur territoire pour une question de temporalité sur le sol Guyanais ont été soulevées, rappelant que l’objectif n’est pas de diviser mais de rassembler, et éviter la discrimination.

La question de la création de districts à également fait réagir, à savoir si des budgets autonomes seraient prévus, ou encore quels seraient les pouvoirs en termes de coopération régionales et une mise en garde sur le risque de retomber dans une mise en scène départements/région. Le capitaine Apouyou a alerté les membres du groupe de travail sur la situation du Suriname qui comporte des districts, rappelant les difficultés rencontrées par ceux-ci.

À l’issue de la réunion, Rodolphe Alexandre a indiqué qu’après l’écoute des analyses juridiques, chacun a pu défendre ses idées, qu’un travail commun doit être mené sur les thématiques qui n’ont pu être approfondies, afin de faire émaner des propositions qui seront présentées lors du prochain congrès, pour aller vers plus d’autonomie.

La prochaine réunion du groupe de travail sur le “Projet Guyane”‘ portera sur : les lois pays, les districts et l’Europe.