Réunion d’installation du Comité Local de Concertation du projet de la future Centrale Électrique du Larivot

Ce jeudi 3 mai, s’est tenue, à l’hôtel territorial de Guyane, une réunion d’installation du Comité Local de Concertation du projet de la future Centrale Électrique du Larivot.
Visant à aborder le fonctionnement de cette instance clé pour la réussite de ce projet majeur, à partager son état d’avancement, à préparer la phase de Concertation publique, qui devrait démarrer prochainement, et à aborder tous les points à enjeux pour le projet, cette réunion s’est déroulée en présence notamment de Préfet de Région, Patrice FAURE, du Président de la Collectivité Territoriale de Guyane, Rodolphe ALEXANDRE, du Directeur d’EDF, Augusto SOARES DOS REIS, du Président d’EDF PEI (Production Electrique Insulaire), Frédéric MAILLARD, de la Maire de Cayenne et Présidente de la CACL, Marie-Laure PHINERA-HORTH, et de la Présidente de la Chambre de Commerce et d’industrie de la Guyane, Karine SINAÏ.

L’alimentation électrique de la zone littorale de la Guyane est actuellement assurée par la centrale thermique de Degrad-des-Cannes à Remire-Montjoly, qui fournit 40 % de l’électricité consommée. Le reste étant produit par le barrage de Petit-Saut (plus de 50 %) et par d’autres énergies renouvelables. Cependant la centrale de Degrad-des-Cannes, construite au début des années 1980, fermera en 2023 car elle est jugée obsolète et ne répond plus aux normes de rejets.

Elle sera ainsi remplacée par une centrale de production hybride, d’une puissance de 120 MW, associée à une centrale photovoltaïque de 10 MW, qui sera située sur la commune de Matoury, au bord de la RN1, à environ 1km du Port de Pêche du Larivot.

Le remplacement des moyens de production de Degrad-des-Cannes par des moyens conventionnels a été acté dans la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE), introduite par la loi de transition énergétique pour la croissance verte du 17 août 2015, et co-élaborée au niveau local par l’Etat et la Collectivité Territoriale de Guyane.
Pour rappel, la PPE évalue les besoins du territoire en énergie, aux horizons 2018 et 2023, et détermine les actions prioritaires pour permettre d’y repondre en termes d’infrastructures de production d’énergie, d’extension des réseaux électriques, de réalisation d’études.

En effet, la thématique de l’énergie est un enjeu central pour l’exécutif territorial, ce en raison de la croissance démographique du territoire et de ses perspectives de développement infrastructurel et industriel.
Le Président de la CTG a fait part de son souhait de relancer ainsi, par le biais de ce projet, la commande publique, mais également de favoriser l’essor des énergies renouvelables avec le photovoltaïque notamment, mais également la biomasse.

Le projet comprendra 4 lots dont un lot central (la centrale thermique), un lot consacré à un oléoduc de 15km qui sera destiné à transporter le fuel domestique, et un lot pour la centrale photovoltaïque.
Détenant les meilleures techniques disponibles sur le marché, cette centrale permettra de diviser par 10 les émissions de souffre et de poussière, et de réduire considérablement les émissions de CO2.

Les appels d’offre sont en cours de lancement et se finiront en 2019.
Une phase d’étude sera ensuite lancée sur un an. S’en suivra la préparation à la construction du terrain, construction qui devrait commencer durant la saison sèche en 2020.
La mise en service se fera quant à elle au deuxième semestre 2023.

En termes de retombées économiques directes, les retours sont estimés à 100 millions d’euros, dont 80 millions pour la construction et 25 millions pour l’achat du terrain.
Des retombées indirectes devraient également être significatives (hôtellerie-restauration, transport …).