Un site internet pour les Wayana et Apalaï et une exposition itinérante
Pendant longtemps les Wayana et Apalaï ont cherché à retrouver les récits et les chants enregistrés par des chercheurs. Cela a été possible grâce au projet SAWA, savoirs autochtones wayana et apalaï, une nouvelle approche de la restitution et ses implications sur les formes de transmission.*
Dans un premier temps, un groupe de cinq personnes est allé chaque année durant quatre ans à Paris et à Cayenne. Ils ont pu écouter et transcrire des textes et des chants, étudier des objets et voir des photographies conservées à l’Université Paris Nanterre (au LESC), au musée du quai Branly – Jacques Chirac et au Musée des cultures guyanaises. Outre l’émotion provoquée par une mémoire retrouvée, une première transmission des savoirs a eu lieu à ce moment grâce à la présence des anciens.
Il fallait conserver et transmettre ces témoignages aux plus jeunes. Les discussions ont été longues avant de définir ce qu’est aujourd’hui le portail Watau, sur son dessin en fonction de nos critères et sur les langues employées. Car ce portail est aussi un travail sur nos langues, afin qu’elles demeurent vivantes, se transmettent et s’enrichissent. Nous avons inventé des mots pour traduire le vocabulaire informatique, nous avons traduit les noms des objets et créé nos propres catégories.
Le portail a été lancé sur le Haut Maroni au mois de janvier 2020 accompagné par une exposition, WATAU, eitoponpë ehema/WATAU, les chemins de la mémoire, réalisée par les membres wayana et apalaï du projet SAWA. L’exposition composée de 17 panneaux présente le projet et le portail, des objets et des photographies suivant différents thèmes et se termine par l’eputop.