EUROPE : L’avenir de la politique de cohésion au cœur des échanges lors de la Commission Europe de Régions de France

Ce mardi 20 mars 2018, à Bruxelles et plus précisément à l’antenne de la Région Grand-Est, s’est tenue la commission Europe de Régions de France (anciennement « Association des Régions de France »).

Le Président de la Collectivité Territoriale de Guyane, Rodolphe Alexandre, y participait tandis que, pour l’outre mer, des représentants de la Guadeloupe (Marie-Luce Penchard) et de la Martinique (Miguel Laventure) étaient également présents.

L’objet principal de cette commission Europe était d’échanger autour de l’avenir de la politique de cohésion, dont la programmation actuelle court jusqu’en 2020.

La « politique de cohésion» recouvre un cadre politique de solidarité au niveau européen se traduisant par des centaines de milliers de projets qui bénéficient partout en Europe, et donc en Guyane également, de l’aide du Fonds européen de développement régional (FEDER), du Fonds social européen (FSE) et du Fonds de cohésion.

Invité ce jour, le Ministre de la cohésion des territoires, Jacques Mézard, était venu préciser la position du gouvernement sur ce sujet, à savoir la poursuite de cette politique qui favorise l’émergence d’initiatives locales, tout en valorisant davantage les accompagnements européens, le tout en tenant systématiquement compte des spécificités des Régions Ultra-Périphériques d’Europe (France : Guyane, Guadeloupe, Martinique, Mayotte, Réunion, Saint- Martin).

La commissaire européenne à la politique régionale, Corina Creţu, participait aussi à la réunion de ce jour. Dans son allocution, celle-ci a tenu à rappeler l’excellent accueil de la Guyane dont elle a pu bénéficier lors de sa venue récente en octobre dernier, et à remercier le Président Alexandre pour son plaidoyer en faveur de l’Europe et pour la reconnaissance des spécificités des régions ultrapériphériques, face au Président de la République, Emmanuel Macron, et au Président de la Commission Européenne, Jean-Claude Juncker, lors de la clôture de la Présidence Guyane 2016-17 de la CPRUP (Conférence des Présidents des RUP).

Deux points fondamentaux ont été défendus par Rodolphe Alexandre, Président de la Collectivité Territoriale de Guyane :

  • la simplification administrative impérative, que ce soit pour l’efficacité de nos autorités de gestions, mais surtout pour les porteurs de projets et donc les bénéficiaires. Cela permettra de participer à remporter la bataille contre l’euroscepticisme.
  • le oui à la défense de la politique de cohésion, de la PAC et du Feamp… mais s’il s’avère que la perspective envisagée est une réduction de crédits au niveau européen, il ne faut ne pas appliquer aux RUP une double peine ; il faut au contraire leur ouvrir des programmes non accessibles actuellement, et pouvoir les intégrés dans les réseaux européens (énergie, numérique…). La Guyane est capable et souhaite participer à ces appels à projets et apporter ses contributions pour une europe plus forte, plus dynamique, respectueuse de l’environnement et modèle dans la lutte du changement climatique.