Une collaboratrice scientifique du Haut Conseil de la Famille en Mission en Guyane

Rodolphe Alexandre, Président de la Collectivité Territoriale de Guyane, et sa Vice-Présidente Audrey Marie, déléguée à la Petite enfance et à la jeunesse, rencontraient, ce mardi 1er septembre 2020, Camille Chasserand, collaboratrice du Haut Conseil de la Famille  en Mission en Guyane.  Mandatée par l’institution pour réaliser une étude sur la Guyane portant sur la situation des familles, des enfants et des personnes âgées vulnérables dans les départements d’Outre-Mer,  sur les réalités sociales qui y sont associées et  les politiques menées en la matière, cette dernière effectue une mission de deux semaines sur le territoire.

L’objectif de cette étude ? Évaluer avec les acteurs locaux, la pertinence des mesures actuelles des politiques familiales et sociales au sens large, au regard des spécificités de la situation guyanaise. Il s’agit également pour cette missionnaire d’aborder les questions des aides à apporter aux familles nombreuses et/ou monoparentales ; de la prise en charge de la maternité et, en particulier, les mesures entourant les grossesses précoces mais également la question de la garde des jeunes enfants avant la scolarité et enfin de l’état de santé des enfants et son suivi.

Autant de questions, rapidement devenues des préoccupations majeures pour la collectivité à son installation. Un engagement dont a pu témoigner l’élue déléguée notamment  à travers une présentation de la politique portée par la collectivité en la matière, s’articulant autour de plusieurs schémas qui définissent les grandes orientations sur ces questions et les modalités de mise en œuvre :

  • Schéma territorial des services aux familles
  • Schéma territorial de l’Autonomie
  • Schéma territorial de la Prévention et de la Protection de l’Enfance
  • Schéma territorial de l’action sociale de proximité

Véritable instruments de pilotage de la politique publique, ces schémas ont été élaborés en tenant compte du contexte socio-démographique particulier du territoire. (fort taux de grossesses de mères mineures, de familles monoparentales, de familles nombreuses mais également dans une situation de précarité). Des indicateurs importants que Rodolphe Alexandre et Audrey Marie ont tenu à rappeler, car déterminants dans l’appréhension et l’appréciation de la situation des familles sur le territoire.

Pour aller plus loin  :

Focus sur le Schéma Territorial de la Protection de l’Enfance 2020-2024,

Adopté en mai dernier, ce schéma, fruit d’un travail collaboratif entre la CTG et l’ensemble des partenaires du territoire, fixe les grandes orientations sur cette question cruciale, à fortiori compte-tenu du contexte socio-démographique du territoire témoignant de la nécessité d’une politique de prévention déterminée pour soutenir les familles et l’épanouissement des enfants tout en organisant la prise en charge de l’enfance en danger dans un parcours sans rupture.

Cette feuille de route s’articule autour de six orientations majeures :

  • Orientation 1 : Développer la prévention en inscrivant la Protection de l’Enfance dans une logique partenariale
  • Orientation 2 : Développer l’offre d’accompagnement et d’accueil pour couvrir les zones blanches et disposer d’une offre diversifiée de réponses
  • Orientation 3 : Déployer une politique publique de Protection de l’Enfance adaptée aux réalités guyanaises et en particulier dans l’Est et l’Ouest
  • Orientation 4 : Améliorer la qualité de l’accompagnement des mineurs et des jeunes majeurs par une véritable appropriation de la gestion de leur parcours
  • Orientation 5 : Accompagner l’évolution des compétences des contributeurs à la Protection de l’Enfance
  • Orientation 6 : Sortir de la logique d’urgence en investissant fortement le pilotage de la politique et de ses dispositifs

S’agissant des actions d’ores et déjà en cours de réalisation dans le cadre de ce schéma, on retrouve :

  • le projet de création d’une Maison d’Enfants à Caractère Social (MECS) de 44 places sur le territoire de l’ouest où son utilité n’est pas à démontrer. Le projet fait d’ores et déjà l’objet d’un appel à projet.
  • le projet de mise en place d’un dispositif de placement éducatif à domicile (PEAD), à Kourou et à Saint-Laurent du Maroni. Les appels à candidature ont été lancés en juillet dernier.