Le président de la CTG signe avec ses partenaires financiers un protocole d’accord de 53 millions d’euros

Lors de la séance plénière consacrée aux orientations budgétaires 2016 dans un contexte particulier d’organisation administrative de la nouvelle institution et de crise financière, le président de la Collectivité territoriale de Guyane (CTG), Rodolphe Alexandre, a déterminé les grandes lignes de sa politique en matière de stratégie financière et budgétaire. Le tout premier budget de la nouvelle CTG sera voté  le 27 mai prochain. Il a aussi co-signé un protocole d’accord financier entre la CTG, l’Etat, la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et l’Agence française de développement (AFD). Cet emprunt de 53 millions d’euros est soutenu par une garantie financière de l’État..

 

Après les avis rendus par les deux assemblées consultatives : CESER (Conseil Economique, Social, Environnemental et Régional) et CESECE (Conseil Economique, Social, Environnemental, de la Culture et de l’Education), Rodolphe Alexandre a souligné ce moment solennel, qui selon lui, permettra à la collectivité de décider des orientations du cadre normatif du budget qui sera présenté dans les semaines à venir.  « La situation est contrainte et particulièrement difficile tant sur le plan national que local. », reconnaît le président. « En plus, les effets pervers de la baisse des dotations de l’Etat aux collectivités territoriales visant à contribuer à la réduction des déficits publics et à la relance la compétitivité nationale n’ont pas arrangé les choses », regrette l’élu qui soutient la stratégie mise en œuvre pour sortir de la crise. « Le rapport d’orientation budgétaire  nous conduira à présenter notre budget (BP) avec un emprunt de 53 million d’euros », ajoute-t-il. Ce prêt paraphé par Rodolphe Alexandre, le représentant de l’Etat en Guyane, Martin Jaeger,  le directeur Outre-mer de la CDC, Dominique Mirada et le directeur Outre-mer de l’AFD, Fabrice Richy, constitue un véritable levier pour l’économie guyanaise : 270 millions d’euros d’opérations pour être engagées ».  

 

Au regard des difficultés financières, la stratégie mise en place s’articule autour d’une trajectoire vertueuse de gestion équilibrée afin de relancer l’économie et poursuivre l’effort de redressement financier. Ce budget qui sera présenté à la prochaine plénière devrait permettre de maintenir une capacité d’investissement optimisée par ce recours à l’emprunt. Face à l’explosion démographique en particulier dans l’Ouest guyanais, et au déséquilibre structurel, le président et les conseillers territoriaux ont opté pour un développement équitable dans la perspective d’assurer le « mieux vivre » sur l’ensemble du territoire. Ce budget prévisionnel repose sur 3 axes stratégiques majeurs. Le premier,  tend à garantir la Cohésion sociale et l’équilibre territorial de la Guyane ; le deuxième, a pour objectif de favoriser l’accès à l’emploi et soutenir la compétitivité et enfin le troisième, vise principalement le désenclavement du territoire par un aménagement structuré en passant par le désenclavement numérique, l’aide à la continuité territoriale et le soutien aux communes dans leurs projets d’investissement. Dans le cadre de l’utilisation du  budget annexe dédié aux Fonds européens, des mesures drastiques ont été prises afin d’en assurer la bonne gestion et  leur sécurité budgétaire.

 

Il faut savoir que le Plan prévisionnel d’investissement (PPI) de la Collectivité Territoriale de Guyane représente une intervention volontariste de 572 M€ pour la période 2016 à 2020. Il compte 107 opérations réparties sur 12 secteurs au service de développement économique. Ils mobilisent près de 70 % des investissements sur cette même période et environ 55 % des opérations. A ce titre, un Powerpoint a été projeté en assemblée afin de décliner les différents programmes d’affectation de ce plan. Pour conduire à bien ce programme, un certain nombre de mesures seront menées au profit de la jeunesse, l’éducation,  l’enseignement, l’aménagement du territoire, des transports, de la coopération et de la cohésion sociale… D’autres rapports ont été examinés, puis adoptés, parmi lesquels, ceux portant sur l’Exonération d’octroi de mer externe pour soutenir les activités de recherche de l’Observatoire Régional de l’Air ; l’Adhésion à la Commission Economique pour l’Amérique latine et les Caraïbes ; et La révision des statuts de la Régie de Transport Territoriales de Guyane.