Un séminaire sur les fonds européens s’est tenu à la CTG

Ce mardi 13 juin 2017, la Collectivité Territoriale de Guyane organisait un séminaire sur les fonds européens, dont elle est autorité de gestion, afin d’effectuer un état des lieux des différents programmes. Ce séminaire s’est déroulé en présence notamment du Président de la CTG, Rodolphe Alexandre, de la Directrice Générale Adjointe déléguée à la gestion des fonds européens, Delphine Lasselin, et d’un certain nombre de porteurs de projet.

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En Guyane, ce sont près de 528 millions d’euros de fonds européens qui ont été investis sur la période 2014-2020, et répartis sur 5 programmes opérationnels :

  • Le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER – 338,1M€)
  • Le Fonds Social Européen (FSE – 52 M€)
  • Le Fonds Européen de développement régional Coopération territoriale (PCIA – 18,8 M€)
  • Le fonds Européen pour les Affaires Maritimes et la Pêche (FEAMP – 7,2 M€ + une enveloppe nationale)
  • Le Fonds Européen Agricole pour le développement Rural (FEADER – 112 M€)

A ce jour, 151,6 M€ ont été attribués à 361 entreprises, organismes publics, associations ou encore collectivités.

Delphine Lasselin a dressé un bilan, à 2 ans d’exercice par la CTG, par programme.

Concernant le FEDER, où le plus grand accompagnement financier concerne notamment la ZAC éco-quartier de Rémire-Montjoly et l’EPAG, pour un montant total de financement européen s’élevant à 7 M€, ce sont 89,6 M€ qui ont été programmés pour 121 dossiers (soit 27 % du programme).

Un point a également été effectué sur les Appels à Manifestation d’Intérêt (AMI). Depuis le début de la programmation, 9 AMI ont été lancés, sur des domaines concernant la recherche, la biodiversité, l’innovation et la compétitivité des entreprises. 192 porteurs ont été sélectionnés, et 24 dossiers ont été programmés pour un montant de 8 M€.

Rodolphe Alexandre a, à ce sujet, indiqué qu’un certain nombre d’AMI étaient en cours de lancement, notamment sur les mines, les crèches et les professions libérales.

S’agissant du FSE, c’est dans la formation de 1200 demandeurs d’emploi dans le bas Maroni, que l’accompagnement le plus important a été effectué (11 M€). 24,2 M€ ont été programmés, pour un nombre de 5 dossiers au total (soit 44 % du programme).

Le FEADER concerne 4 secteurs cibles, que sont :

  • l’agriculture (aides aux investissements agricoles) : 85 dossiers programmés pour 10 M€
  • le développement territorial
  • la forêt et le bois : 8 projets programmés pour 8,3 M€
  • les équipements publics : 20 dossiers pour 16 M€

Le projet le plus important de ce programme a été l’alimentation en eau potable sur la commune d’Apatou pour un financement de 1,8 M€.

S’agissant du FEAMP, l’action la plus importante concerne l’aide à la transformation, au stockage et à la commercialisation côtière, pour un montant de 1,9 M€.

4 millions d’euros sont consacrés au développement durable de la pêche, 3 millions d’euros au développement durable de l’aquaculture, 16,9 millions d’euros à la transformation et à la commercialisation.

Un point particulier a été fait sur la mesure 70 (régime de compensation des surcoûts dans les Régions Ultrapériphériques). A ce jour, 101 dossiers ont été déposés pour un montant de 11,9 M€, et 69 dossiers ont été programmés pour un montant de 8,65 M€. Vingt dossiers ont, quant à eux, été liquidés, et la Guyane est la première région à avoir procédé à des paiements, pour un montant de 5,88 M€.

Enfin, le PCIA, qui constitue une enveloppe globale de 18,8 M€, est réparti sur 2 volets, le transfrontalier et le transnational. Neuf projets ont été lancés depuis le lancement en 2016. Cinq ont été programmés (sur la santé et le social, les transports et la compétitivité des entreprises) et 2 sont en cours d’instruction.

Le projet le plus important de ce programme concerne le projet de coopération entre le CHAR et l’hôpital du Suriname sur la recherche et la prévention sur la transmission de maladies hépatiques en milieux isolés, pour un montant de 755 000 €.

Un point sur le paiement des subventions a clôturé ce séminaire. Les porteurs de projet présents ont ainsi pu être éclairés sur la mécanique de déblocage des fonds, la période d’éligibilité des dépenses ou encore sur le principe de mise en concurrence.