Restitution de l’étude sur l’impact du spatial dans l’économie Guyanaise

L’Insee et le CNES en partenariat avec la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) représentée par sa 3ème Vice-présidente déléguée à l’aménagement du territoire, au logement et au transport, Isabelle Patient, présentaient ce jeudi 9 novembre 2017 la restitution d’une étude sur l’impact de la filière spatiale au cœur de l’économie guyanaise dans l’hémicycle de la CTG.

 

L’objectif était de démontrer l’importance de l’activité du spatial, de connaître son poids dans l’économie guyanaise, le nombre d’emplois qu’elle génère et son impact sur les entreprises locales.

Le poids de l’activité spatiale en Guyane

Cette étude basée sur l’année 2014 a révélé que le secteur spatial a un impact important sur l’économie guyanaise puisqu’il génère 15 % de la création de richesse en Guyane depuis le début des années 2000.

Malgré une baisse du niveau de production du spatial due à l’élargissement de son activité et à l’augmentation de la population,  son poids dans l’économie se maintient.

En effet, au-delà de la création de richesse, les dépenses de fonctionnement et les investissements réguliers fournissent de l’activité pour les entreprises et favorisent l’emploi.

Pour celles-ci, l’activité spatiale permet d’embaucher, d’investir et de contribuer pour une part importante à la création de richesse.

Le spatial crée un emploi privé sur six

 L’activité spatiale en Guyane génère des rémunérations s’élevant à 283 millions d’euros, soit 12,7 % de la masse salariale en Guyane. Les frais de personnel équivalent à près de 4 620 emplois engendrés par l’activité spatiale, soit plus d’un emploi privé sur six en Guyane.

Près de 60 % de cette masse salariale correspond aux salariés d’Arianespace, du Cnes, des forces de sécurité et des industriels de l’Union des Employeurs de la Base Spatiale.

Le spatial une aubaine pour la chaîne de sous-traitance

 En dehors du centre spatial, les entreprises voient un accroissement de leur activité lié à la présence du spatial sur le territoire. 56,1 % des emplois rattachés à l’activité spatiale relèvent de la chaîne de sous-traitance hors CSG. Un emploi au sein du CSG génère 1,3 emploi privé dans les autres entreprises guyanaises.

Que ce soit en tant que sous-traitant, ou en bénéficiant des achats provenant des rémunérations liées au spatial, la chaîne de sous-traitants profite de l’activité spatial pour investir, recruter et s’acquittent de leurs impôts.

Pour les sous-traitants, la présence de l’activité spatiale apporte une clientèle stable, des contrats, et une meilleure visibilité sur leur propre activité.

Selon Isabelle Patient, il s’agissait là, d’une étude très attendue puisqu’elle présente des données précises sur une filière importante du développement économique et permet de connaître son poids dans le tissu économique global.

« Vu le climat de l’année 2017 où le spatial a été au cœur des débats, cette restitution permet d’objectiver certains éléments qui ont pu être communiqués à tord parfois, de quantifier, mesurer le poids de cette activité, de manière à la rendre plus rationnel, » ajoutait-elle.