Rencontre entre la CTG et les Collectifs des habitants du Mont Baduel

Mercredi 13 août 2017, le Président Rodolphe ALEXANDRE recevait les collectifs ” les habitants de la source de Baduel, “les terrasses de Raban” et “les grands frères” afin d’être à leur écoute et pour faire le point sur l’avancement des moyens mis en œuvre par la Collectivité Territoriale pour lutter contre les occupations illégales du Mont Baduel. Assistaient également à cette rencontre, Jean Claude LABRADOR, le 4ème Vice-Président ayant la compétence du cadre de vie, Maître LINGIBE, l’avocat de la Collectivité et une équipe administrative.

Pour rappel, la CTG, en sa qualité de propriétaire de parcelles au Mont Baduel, a entamé une procédure à l’encontre des occupants en situation illégale. Cette action doit observer un cadre réglementaire, tant sur le plan judiciaire que sur le plan opérationnel.

Un point a été réalisé, un mois auparavant, avec les collectifs pour échanger sur les méthodes employées par les autorités et sur leurs perspectives. Cette rencontre a été l’occasion de faire le constat de l’avancement des actions menées par la Collectivité qui travaille conjointement avec la Préfecture, le Procureur de la République et la Mairie de Cayenne dont la situation relève de leurs compétences respectives.

Face au contexte préoccupant, j’ai demandé à ce que des expulsions et démolitions d’habitations illégales soient réalisées, et c’est le cas échéant de manière progressive depuis le 08 août 2017. Actuellement 110 habitations ont ainsi été détruites. Régulièrement, les services de la Collectivité interviennent pour procéder à de nouvelles actions de démolition.

Sur le plan juridique, une procédure en référé a été lancée, impliquant l’identification des occupants illégaux des terrains par huissier. Il s’agit d’un point essentiel qui légitime l’action en cours. De plus, pour conforter le futur dossier de recours de la Collectivité, des vues aériennes par drones ont été réalisées. Ainsi, dès réception du constat du magistrat, des expulsions auront lieu.

Mais cette solution n’est que transitoire tant qu’une alternative n’est pas entérinée par les services de L’État. Raison pour laquelle, le Président a soumis la proposition de construire un campement d’accueil pour les personnes en situation illégale sur le territoire ou dont le statut administratif reste encore à déterminer.

Une position assumée, car ce dispositif présente l’avantage d’offrir des conditions de vie décentes à cette population qui pourra accéder à l’eau potable et l’électricité sans avoir à la détourner de ses usagers légitimes et dans des conditions de sécurité acceptables. De plus, outre la facilitation des actions des ONG, il permettrait aux services administratifs de mieux identifier les personnes en demande sur le territoire. Un travail de recensement indispensable pour planifier les politiques publiques et leur opérationnalité en Guyane.

A l’issue des échanges avec les collectifs qui ont avancé que du matériel issu des habitations détruites par la CTG était réutilisé par les occupants illégaux, des mesures seront prises afin de limiter l’expansion de l’habitat spontané : l’obstruction des voies d’accès à ces quartiers illégaux, le déblayage après les actions entreprises et l’élagage des abords pour une meilleure visibilité du phénomène.

Les collectifs ont été appelés à s’inscrire dans le processus entamé par la CTG, par le recensement des nuisances observées ainsi que l’élaboration d’une pétition pour la reconnaissance de leurs difficultés. Cela constituera un élément de poids qui sera ajouté au dossier en cours de la Collectivité.

Comprenant les inquiétudes des habitants présents, car s’étant effectivement rendu sur place à plusieurs reprises, le Président rappelle qu’un cadre strict est à observer pour la réussite de ce projet, “la Collectivité ne saurait se soustraire à la loi”.