JPA : Célébrations et souvenirs au cœur des conférences

JOURNÉE DES PEUPLES AUTOCHTONES 2016

CÉLÉBRATIONS ET SOUVENIRS AU CŒUR DES CONFERENCES

Les deux premières conférences sur l’histoire ancienne et moderne des peuples amérindiens de Guyane se sont tenues le mardi 02 août à l’hôtel de la Collectivité devant une assistance nombreuse et studieuse. Introduites par Hervé Robineau, Conseiller territorial en charge de la « Relation avec les peuple Amérindien et Bushinengue » et en présence des Conseillers, Rolande Chalco-Lefay et Alex Madeleine, ces conférences qui ont précédé une animation musicale interprétée par le groupe Sanpula « Ischamchapa », ont bénéficié de la participation de représentants d’autorités coutumières et d’associations qui œuvrent pour la sauvegarde des identités.

Excusant dans son propos introductif le président de la CTG, Rodolphe Alexandre reçu le matin même par le Président de la République, François Hollande et l’après-midi, par le Ministre de l’Economie Emmanuel Macron, Hervé Robineau a insisté sur la « nécessité de profiter des Journées des Peuples Autochtones 2016, pour aller plus loin sur le chemin qui mène vers une meilleure connaissance de l’histoire véritable des Amérindiens, et ce, sous le regard critique de chercheurs distanciés ou militants, et en dehors de toute démarche de récupération idéologique ».

Anne-Marie Chambrier, chargée de mission Langue et Autochtonie, a planté le décor en délivrant des chiffres parlant sur la cartographie des peuples autochtones vivant dans le monde. Il faut savoir que les peuples autochtones représentent 4,5% de la population mondiale et 10% du nombre d’individus pauvres dans le monde, et qui préservent 80% de la biodiversité mondiale. Dans sa communication intitulée « Genèse de la Journée Internationale et Régionale de la Journée Autochtone », l’auteur dans son argumentation de niveau universitaire explique dans quelle mesure, la journée internationale qui a été actée au 09 août par l’ONU, sera reprise par les autorités régionales de l’époque qui ont choisi délibérément de s’aligner sur cette date en concertation avec les autorités coutumières et les acteurs du monde associatif.

Marie Fleury, ethnobotaniste et Anthropologue, a projeté l’assistance dans le récit « des Wayana et des – traces de leur histoire », en parcourant la toponymie des lieux des villages situés sur le Maroni. Les mythes fondateurs que l’on retrouve dans les sources littéraires ou les témoignages des Anciens ont fait également l’objet d’un éclairage saisissant de la part de l’auteur de la conférence…. Dans le devoir de mémoire que nous nous devons marquer à l’égard des éléments qui constituent la charpente de la société guyanaise, nouvelle et unique, cette soirée aura su apporter sa modeste contribution.