État des lieux de la culture en Guyane : Rolande Chalco-Lefay en visite de terrain

État des lieux de la culture en Guyane : Rolande Chalco-Lefay en visite de terrain 

Rolande Chalco-Lefay, vice-présidente en charge de la Culture, du Patrimoine et des Identités prends le pouls de la culture dans les communes de Guyane en rencontrant les maires. Sa tournée l’a emmené tout d’abord à Rémire-Montjoly et Régina.

Le patrimoine au centre de la rencontre à Rémire

Remire-Montjoly accueille sur son territoire un important patrimoine tant archéologique avec  entre autres les roches gravées Pascaud, les polissoirs de la roche Caia, qu’en matière de vestiges de l’esclavage avec les nombreuses habitations comme Loyola-Moulin à Vent , Mondélice, Beauregard, et par ailleurs le Fort Diamant …

A Remire-Montjoly, où elle est élue au conseil municipal, elle vient de rencontrer le maire Jean Ganty, l’occasion d’une part, de faire le point sur toutes ces questions liées au patrimoine, y compris rhumier et sucrier avec le devenir de l’usine et de la maison Prévot et, d’autre part, d’évoquer les actions à mener pour protéger et valoriser ces sites.  Les projets existent mais sont parfois dans les cartons car ils nécessitent des études à conduire et des moyens financiers. De son côté, la CTG rappelle les accompagnements possibles par convention avec la municipalité, soit par exemple pour former des jeunes au métier d’animateur du patrimoine, ou pour réaliser la signalétique de certains lieux culturels. Actuellement se construit face à l’hôtel de ville le bâtiment des archives territoriales, un équipement de 23 millions d’euros, engagés entièrement (financement : 67 % CTG, 33 % Etat). L’opération est inscrite au plan pluriannuel d’investissement (PPI) de la CTG. Et la mise en service prévue fin 2017/début 2018.

Des visites de terrain ont suivi la séance de travail. En compagnie du maire-adjoint Rodolphe Sorps, la délégation s’est rendue successivement au pôle culturel en construction et pour lequel la CTG est sollicitée pour un soutien destiné à l’acquisition du matériel. A la salle Pagaret qui accueille régulièrement des expositions, au Point d’information touristique (PIT), à la bibliothèque municipale et au Fort Diamant, patrimoine de la collectivité où se déroulent actuellement des visites guidées et aussi des animations lors des grands événements comme les JEP qui ont lieu prochainement les 16 et 17 septembre 2016. Même si des activités ont déjà ont lieu sur le territoire de la commune tel que le cinéma itinérant ou encore les spectacles mis en place par l’EPCC à destination des publics éloignés et défavorisés, la vice-présidente de la CTG souhaite que des partenariats s’intensifient entre les deux institutions et pour ce faire des réunions sont d’ores et déjà programmées dès la rentrée.

Régina  : l’EMAK , une carte culturelle à jouer

Poursuivant sa tournée des communes la vice-présidente Rolande Chalco-Lefay, en charge de la  Culture, du Patrimoine et des Identités, s’est rendue récemment à Régina où elle s’est entretenue avec le maire Michel Quammie des projets culturels.

Hormis un plan d’eau exceptionnel, qu’on peut aisément lui envier , la commune dispose d’un autre atout, l’Ecomusée Municipal de l’Approuague-Kaw (EMAK). Cette bâtisse située face au fleuve construite dans les années 1900 abritait à l’époque un comptoir marchand. Fortement soutenu par les institutions de la Guyane, cet équipement culturel,  musée de territoire, qui a vu le jour en 2008, est dédié à la valorisation du patrimoine. Il relate aussi l’histoire de l’esclavage et celle de la ruée vers l’or. Aujourd’hui la municipalité voudrait étendre ce musée à l’ancienne scierie qui comporte un ensemble de machines agricoles et industrielles d’époque, le tout constituant un lieu culturel, véritable conservatoire de la mémoire qui représente indéniablement une carte à jouer pour cette petite commune d’environ 800 habitants.

Au-delà de cette structure, quelques actions conciliant culture, patrimoine et environnement sont organisées. Michel Quammie et son équipe souhaiteraient pouvoir les pérenniser  : la Fête du palmier, le festival autour de l’eau, la journée du parepou etc.  Des projets autour du conte, du tambour et de la vannerie  sont en cours, ils devraient s’inscrire dans le cadre du plan de développement d’éducation aux arts et patrimoine (PEAP) voté par la Région Guyane en 2012 et qui font l’objet d’un enseignement sur le temps scolaire. Rolande Chalco-Lefay, accompagnée par ses services, a mis en avant le partenariat qui devrait pouvoir s’instaurer avec la CTG pour mener à bien les projets culturels communaux.