Développement numérique de la Guyane
La stratégie de la CTG en matière de développement vise, d’une part, à offrir aux usagers des services numériques de qualité ; d’autre part, à rendre le territoire plus attractif grâce au numérique.
La Délégation de Service Public satellitaire s’inscrit dans le schéma global du numérique de la Guyane qui vise à offrir à tous les usagers du territoire du très haut débit. Celui-ci comprend 4 grands projets d’investissements :
- La fibre littorale (d’Apatou à St. Georges)
- La transmission satellitaire pour les zones isolées
- Le câble sous-marin
- La résorption des zones blanches de la RN1 et RN2 en partenariat avec l’Etat
Les fonds européens cofinancent les 3 premiers projets.
Les infrastructures numériques
1) Le projet Yana Fibre
La DSP (Délégation de Service Public) fibre littorale comprend le déploiement du très haut débit par fibre optique d’Apatou à St. Georges
O Coût total : 157 M€
O Nombre de prises prévues : 34.835
O Fin des travaux : 2026
Ayant fait le constat que certains usagers éloignés du réseau de fibre auraient des surcoûts importants de raccordement à la fibre, la CTG a décidé, en 2025, d’octroyer, à titre expérimental, une subvention visant à compenser en partie de surcoût « Dispositif raccordement complexe) pour un budget de 400.000 €.
Le projet Yanasat
La DSP satellitaire permet la connexion très haut débit (3,5 Gbps) satellitaire pour les zones isolées de la Guyane.
- Coût du projet : 75 M€
- Bande passante satellitaire : de 3,5 à 6 Gbps
- Nbre de terminaux : plus de 10.000
- Livraison : 2026
Résorption des zones blanches des RN1 et RN2
Les zones blanches pour la téléphonie mobile le long des RN1 et RN2 constituent non seulement une rupture de service public, mais également une faille importante en matière de sécurité routière. Malgré qu’il s’agisse d’une compétence de l’Etat, vu les enjeux de sécurité pour les usagers de la route, la CTG a décidé de s’impliquer dans ce projet. C’est pourquoi, cette dernière, l’Etat et TDF se sont associés, au sein d’une SEM, pour conduire un projet de couverture mobile des zones blanches des RN1 et RN2. Ce projet comprend l’installation de 22 nouveaux pylônes pour un coût total de 17,2 M€, avec une participation de la CTG à hauteur de 116.000 € au capital de la SEM et une contribution de l’Etat pour 10 M€.
Le câble sous-marin Lum@link
La sortie numérique de la Guyane, via le câble sous-marin, constitue un maillon essentiel de l’excellence territoriale du territoire. Le projet de nouveau câble sous-marin vise, d’une part, à sécuriser cette sortie numérique ; d’autre part, s’agissant d’un câble sur fonds publics, de réduire significativement le coût de la bande passante et donc le tarif payé par l’usager. Le câble Lum@link, au départ de la Guyane, vient se raccorder sur le câble brésilien Ellalink (Fortalleza/Lisbonne). S’agissant d’un projet contribuant à la souveraineté numérique de l’Europe (contrairement au câble Américas 2 ou Kanawa d’Orange, ce câble ne transite pas par les USA), le projet bénéficie d’un financement à 50% des fonds européens.
La CTG a confié à la SPLANG le portage du projet, afin de mieux concilier les impératifs de service public et ceux d’une gestion rigoureuse.
Les principales caractéristiques du câble Lum@link sont les suivantes :
- Capacité : 100 Tbits (Ellalink)
- Coût : 57,4 M€
- Mise en service 2027
Dans le but d’améliorer la rentabilité de cet investissement, la SPLANG multiplie les contacts avec les territoires voisins. C’est ainsi que des protocoles d’entente (MOU : Memorandum of Understanding) ont été signés entre la Guyane, la Guadeloupe, Saint Martin, Saint Bartélémy et la Caribbean Telecommunication Union (CTU). De plus, un accord est en cours de finalisation avec les Etat du Para et du Maranhao. Des discussions sont engagées avec l’Etat de l’Amapa et des contacts pris avec le Suriname et le Guyana afin d’étendre ce partenariat.






