[CULTURE] Les femmes de Culture célébrées par la CTG ce lundi 08 mars 2021 à l’EPCC les Trois Fleuves

Elles étaient 14 figures de la culture guyanaise à être mises à l’honneur ce lundi 8 mars 2021, journée des droits des femmes,  lors de la désormais traditionnelle cérémonie des Femmes de Culture, organisée par la CTG, en partenariat avec l’EPCC les Trois Fleuves.

L’objectif ? Valoriser le parcours, l’œuvre et l’engagement de ces femmes venues d’horizons différents mais liées par leur amour de la culture guyanaise.

Ainsi, chanteuses, écrivaine, animatrice radio, comédiennes, artisanes (arts amérindien et bushinengue) et tant d’autres étaient réunies sur la scène de l’auditorium de l’Encre pour recevoir le Trophée « Femme de Culture », distinction remise par un parterre de personnalités parmi lesquelles Rodolphe Alexandre, président de la Collectivité Territoriale de Guyane et son épouse Madame Ghislaine Alexandre, Rolande Chalco-Lefay, vice-président déléguée à la Culture, mais également les élus territoriaux Claude Plénet, Elaine Jean, Jacquelin Marius, Céline Régis,Alex Madeleine, Sau wah Ling etc.

Devenue un véritable rendez-vous culturel, la perpétuation de cette cérémonie vient témoigner de l’engagement de la CTG en faveur de la valorisation du patrimoine culturel guyanais dans toutes ses composantes, et de ces femmes, ces virtuoses, chacune dans leur art, qui en sont les gardiennes.

 

Zoom sur les 14 personnalités mises à l’honneur :

  • Émilie Sébéloué 

Bercée dès son jeune âge par les chants et le son des tambours, Emilie Sébéloué a três tôt nourri le rêve d’investir un jour une scène pour chanter devant un public. Aujourd’hui le rêve est devenu réalité puisqu’elle est devenue la figure de proue de la tendance moderne du « Cassé Kô».

  • Patricia Blerald

Membre fondatrice du groupe folklorique WAPA en 1980, Monique, cultive en famille ses talents de chanteuse traditionnelle qui s’exprimeront notamment lors des fêtes communales. Aujourd’hui Présidente d’honneur de l’Association aux côtés de son ami Auxence CONTOUT et à la la tête de la FAMDTCG (Fédération des Associations de Musiques et Danses au Tambour Créole Guyanais), elle travaille pour la préservation de l’unité des associations traditionnelles.

  • Jeannine Clet :

Elle était chanteuse au sein du groupe« Buisson Ardent » spécialiste du Gragé (Moun Sinnamary). Toutefois le chant n’était pas son unique talent : agile de ses deux mains, elle confectionnait elle-même ses robes, gôles et jupons à la main. Elle a un savoir-faire reconnu, celui de nouer nos coiffes MARE TET guyanaises, les fameuses « LACHAT ».

  • Roselyne Jersier

Chanteuse guyanaise, elle a été membre du groupe Evazion pendant 10 ans et a côtoyé les grands noms de la musique guyanaise avant d’explorer de nouveaux horizons musicaux : le jazz and blues. Aujourd’hui, grâce à cette nouvelle corde à son arc, elle collabore avec des artistes dans le monde entier.

  • Ariel Balthazar

Depuis son plus jeune âge, c’est une vraie touche à tout.  Petite déjà elle s’illustrait dans la poésie, le chant, danse, le théâtre, la flûte à bec. Une polyvalence qui la caractérise encore puisque si elle a choisi de mener une carrière dans le chant, son registre est lui resté éclectique : zouk, mazouk, carnaval etc. Elle a été membre des Mécènes et de la formation M.E.L (Mega Expression Latina).

  • Sylviane Blakaman

Née à Maripasoula, elle décide en 2014, d’y monter sa propre entreprise de confection. Elle réalise d’abord de la broderie puis choisit de moderniser le Pangui. Progressivement elle innove en mélangeant les tissus, mêlant pangui et madras. Son concept consiste à allier tradition et modernité. Ces créations plaisent et peu à peu elle se fait connaître et enchaîne les défilés à Maripasoula, Cayenne et Apatou.

  • Françoise James Ousenie

Spécialiste en sociolinguistique, elle est notamment connue pour son talent d’écrivain. Dans ses romans, Françoise James Ousénie dresse des portraits de personnages singuliers et vrais, qui font souvent sourire et
même rire le lecteur. Elle retrace des histoires pittoresques et sensuelles dans lesquelles les gens s’aiment dans leur coeur et dans leur chair, sans complexe. À la manière des Afro-Américains, Françoise James Ousénie a choisi de montrer le monde tel qu’il est dans ce qu’il possède de plus vil.

  • Marthe Diomar

Ancienne animatrice Radio à l’ORTF, elles est connue pour avoir présenté les émissions “Sympathie » le lundi soir, « Au Royaume des tout petits » le mercredi matin, la chronique « le Marché » les mercredis et vendredis. Dans le même temps elle enchaîne la présentation de nombreux spectacles et soirées dans le cadre professionnel ou associatif. Devenue technicienne de production, elle se déplace aujourd’hui sur tout le territoire. Elle est connue pour avoir été une véritable Maman pour tous les animateurs qu’elle a encadrés : feu José Sylvestre, feu Tonton Jo.

  • Louisa Lentin

Passionnée de Théâtre, cette institutrice de métier a eu un parcours impressionnant sur les planches. Certaines des pièces dans lesquelles elle a joué ont été présentées dans de nombreux festivals dans les Caraïbes, en
Métropole et en Guyane comme au Festival de théâtre amateur à Macouria, au Festival du Marin (Martinique) et au Festival « Teyat Zabim ».

  • Katherine Vulpillat

Elle découvre la photo à l’âge de 9 ans dans la Maison des Jeunes de son quartier à Annecy. Dans le cadre d’un tour du monde en voilier elle arrive en Guyane en 1985 en pensant ne pas y rester. Katherine découvre Montsinéry puis pose ses valises à Régina. En 2010, elle se met à son compte en tant que photographe professionnelle. Elle anime en parallèle de nombreux ateliers photo à la PJJ à Cayenne, au Musée des Cultures Guyanaises ; à la CCIG à Kourou, à l’EHPAD Saint Paul à Cayenne.

  • Priscillia Faubert

Passionnée de Jazz depuis l’âge de 3 ans,  elle a décroché de nombreux prix régionaux, nationaux et internationaux. En 2007, elle obtient son diplôme d’État en Jazz, enseigne son art puis crée sa troupe en 2014, avec laquelle elle participe à des festivals internationaux. Aujourd’hui l’école familiale dont elle est la directrice artistique fête ses 10 ans d’existence avec plus de 300 élèves.

  • Mireille Ho-Sack-Wa Badamie

Dès son plus jeune âge, elle affiche une curiosité au patrimoine identitaire artistique. Cette curiosité la conduira à être la Première Chercheure Doctorante Guyanaise Kali’na, en Arts, Littérature, Langues et Cultures, au laboratoire MINEA à l’Université de Guyane. A son actif plusieurs articles scientifiques, la présentation de conférences en Guyane, Canada et Guadeloupe et un tout premier ouvrage titré, Kaleda « La Jeune Fille d’Ipoloman, le rite de passage des jeunes filles Kali’na à l’âge de 14 ans ». Elle défend le concept de littérature amérindienne et de la pensée esthétique armazonienne, qu’elle considère comme un nouveau courant littéraire artistique linguistique qu’elle s’autorise à bâtir et nommer « l’Armazonisme ».

  • Julieta Leoncio Batista

Co-fondatrice du village Kamuyeneh, Julieta est une vannière passionnée travaillant l’arouman et les matières forestières guyanaises. Ses vanneries sont très demandées et nombreux sont ceux qui passent leurs
commandes personnalisées. Elle a transmis la vannerie à ses filles Vanilza et Tania qui aujourd’hui perpétuent ce savoir millénaire.  En 2019, Julieta était l’invitée d’honneur de la Martinique en 2019 dans le cadre d’un évènement d’envergure de mise en honneur des « Vannières et vanniers de la Caraibe ».

  • Patricia Rogier-Galas

Elle a été la première femme à jouer du saxophone dans un orchestre de bal en Guyane. Depuis son plus jeune âge (11 ans), après avoir essayé la flûte à bec avec Mme Pindard, Patricia a montré des aptitudes pour la musique et particulièrement pour le saxophone Alto. Elle est issue d’une lignée de musiciens qui commence avec son grand-père Joseph Galas, excellent aux cordes, ses fils, dont René le père de Patricia, sans oublier
sa mère Claudine qui lui ont transmis cet amour de la musique.

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