[Abolition de l’Esclavage – du 27 avril au 10 juin 2020 – Quartier de l’Ile-de-Cayenne et Quartier de Montsinéry] Diffusion de l’édition intégrale de l’état civil des esclaves de Guyane et des déclarations de marronnage (1834-1848)

Dans le cadre de la commémoration prochaine de l’abolition de l’esclavage, la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) vous invite à découvrir l’édition intégrale de l’État civil des esclaves de Guyane et des déclarations de marronnage.

Chaque semaine à compter de la semaine du 27 avril 2020 (date anniversaire de la signature du décret d’abolition de l’esclavage) jusqu’au 10 juin 2020 (date anniversaire de la promulgation du décret du 27 avril) un ensemble de données inédites, sur les esclaves et marrons, seront diffusées sur le site de la CTG, selon le calendrier prévisionnel ci-dessous.

 

Calendrier de diffusion des registres

  • Semaine du lundi 27 avril 2020 : Mapa / Oyapock / Approuague
  • Semaine du lundi 04 mai: Roura / Kaw
  • Semaine du lundi 11 mai: Ile-de-Cayenne / Montsinéry
  • Semaine du lundi 18 mai: Tonnégrande / Tour-de-l’Ile
  • Semaine du lundi 25 mai: ville de Cayenne
  • Semaine du lundi 1er juin: Macouria / Kourou
  • Semaine du lundi 08 juin: Sinnamary / Iracoubo / Mana
  • 10 juin: avis de marronnage en Guyane pour les années 1821 à 1848

 

Retrouvez et téléchargez ci-dessous la troisième diffusion pour les quartier de  l’ile-de Cayenne et de Monstinéry : naissance, mariage et décès des esclaves (1834-1848).

 

Ile de Cayenne 1834-1848_édition 05 2020

 

Montsinéry 1834-1848 esclaves_édition 05 2020

 

 

Rappel du contexte historique de production des registres

Le ministère des Colonies, par ordonnance royale du 4 septembre 1833, puis la colonie de la Guyane, par arrêté local du 6 novembre 1833, établissent l’état civil des esclaves.

« Article 1er – Les commissaires-commandants dans les quartiers et à Cayenne, le lieutenant commissaire commandant de la ville, remplissant les fonctions d’officier de l’état-civil, sont chargés de recevoir les déclarations de naissances, de mariages et de décès des esclaves. Les déclarations seront faites verbalement ou par écrit. Dans le dernier cas, l’écrit sera déposé à la fin de l’année au greffe du tribunal avec le double du registre dont le dépôt doit avoir lieu audit greffe. »

Les registres primata demeurèrent sous la gestion de l’autorité du chef-lieu des quartiers, devenus communes. Les duplicata, envoyés au greffe du tribunal de première instance de Cayenne, furent déposés à la section Outre-mer des Archives nationales en 1956 pour assurer leur conservation.

Les avis de marronnage, que les propriétaires d’esclaves devaient déclarer au commissaire commandant de leur quartier, étaient régulièrement publiés dans le périodique officiel, la Feuille de la Guyane française. Leur nombre n’est pas établi (plusieurs milliers de cas de marronnage, d’arrestation, de retour, d’emprisonnement). Ces avis constituent la principale source sur l’histoire du marronnage du début des années 1820 au 10 août 1848 et apportent quantité d’informations sur l’histoire des parcours individuels et familiaux.