TOP VAKANS à IRACOUBO

L’étape de Top Vakans à Iracoubo  s’est conclue ce samedi 4 août 2018 sur un bouquet final alliant sport et culture, faisant battre le cœur de la commune.

******************

Une journée sportive a été proposée où le public a pu participer à un tournoi mixte de futsal au  Hall  sportif  du  Collège  Ferdinand Madeleine ou encourager les sportifs amateurs investis dans cette compétition conviviale à l’instar des élus territoriaux : la Vice-Présidente Rolande Chalco-Lefay et les conseillers territoriaux Jacquelin Marius, Hadj Bouchéïda et Céline Régis. A l’issue de ces rencontres, ils ont remis les récompenses aux équipes victorieuses : Guiness team et Yanou Team (chez les jeunes).

Top Vakans conjugue animation culturelle, patrimoine et tourisme

 

Installé sur les berges du fleuve, le village Top Vakans de la CTG  a planté ses tentes à Iracoubo samedi, proposant une série d’animations tout au long de cette journée sous la houlette de la vice-présidente Rolande Chalco-Lefay et son équipe reconnaissable au port du polo vert anis estampillé CTG.

Vendredi soir, après l’inauguration de l’exposition sur Georges Othily, le cinéma en plein air avait déployé son écran géant pour diffuser une série de documentaires réalisés par Guyane la 1ère, sur les grandes figures de la commune, Edmé Lama, Michel Lohier, Ulrich Sophie et bien sûr Georges Othily.

Samedi, il n’était pas rare de croiser des cyclistes venus tester les jolis vélos électriques mis en démonstration par le PNRG.  Dès 10h, 50 touristes arrivés par un bus mis à disposition par la CTG pour sont venus grossir les rangs des visiteurs du village.

Ce jour-là, chacun pouvait trouver son compte sur les différents stands où s’exposaient artisanat amérindiens,  poteries, colliers en perles. Mais encore,  s’intéresser au jardin lecture, avec des jeux et des livres proposés par la bibliothèque territoriale de prêt, ou encore déguster les spécialités du terroir. Le soir, un plateau artistique animé par Sugar Kawar, Katharina, Sista Sony, et Caroline Rupert, a déplacé la foule.

En matinée, les plus curieux ont pu suivre la visite guidée commentée par Kristen Sarge, chercheur et directeur des musées et du patrimoine de la CTG. Du patrimoine, il en fut question lors de ce cheminement sous un soleil de plomb mais fort instructif pour ceux qui s’intéressent à l’histoire. Ainsi, apprend-on qu’Iracoubo qui, jusqu’alors  est un quartier colonial, prend naissance en 1780 avec la création d’un poste militaire sur la rive droite. La piste n’allait pas plus loin. Au-delà des villages amérindiens sont dispersés dans les savanes. A l’abolition de l’esclavage, le bourg affiche environ 300 habitants. La production de l’époque de la région est le bétail, qui représente environ 2000 têtes en 1848. Ce n’est que vers 1840 que le bourg va émerger.

De nos jours, l’habitat traditionnel se caractérise encore par des maisons créoles. Un bel exemple se trouve rue Félicien Léoté, avec la résidence de l’ancien maire Edmé Lama (1947/77)qui réalisa des équipements dans la commune, pont, stade, école … Sa maison, à ossature bois, l’une des rares à étage, devrait devenir un musée. Juste en face, de style différent,  une maison aux volets bleus également à  étage est  en restauration.

Quelques années après la naissance du bourg, le cimetière est implanté, parmi toutes les tombes, une vingtaine d’entre elles sont celles de personnes ayant connu l’esclavage. La plus ancienne à l’entrée du cimetière est celle de Lucile Tobi, née à Cayenne en 1838. On y retrouve les noms des familles originaires d’Iracoubo : Saïbou, Amaranthe, Lama, Lohier, Golitin, Ohily, Castor, Némouthé, entre autres …

Premier monument historique classé en Guyane, l’église Saint-Joseph d’Iracoubo, unique par sa chapelle intégralement décorée de fresques intérieures. Commandé par le père Raffray en 1886, ces peintures sont l’oeuvre du bagnard Pierre Huguet, condamné aux travaux forcés. Sa décoration picturale dure 6 ans, de style naïf, les peintures ornent le plafond d’un christ en croix, d’angelots, de guirlandes de fleurs, le tout sur une surface de 600 m2. S’y ajoute une statue de Saint-Joseph, en bois, très ancienne, offerte en 1952 par la ville de Honfleur. La dernière restauration de l’église effectuée par le Conseil général date de 2008. Chaque année quelques milliers de visiteurs viennent à Iracoubo pour admirer les décors intérieurs originaux de cet édifice.

 

 

Le prochain grand rendez-vous de TOP VAKANS est à Montsinnéry Tonnegrande, mercredi 8 août 2018 pour la découverte du jardin de plantes médicinales  «bois de rose» !