Rencontre entre Dominique BUSSEREAU et les élus de la commission permanente

Le Président de l’Assemblée des Départements de France (ADF), Dominique Bussereau est actuellement présent en Guyane, sur invitation du Président de la GTG, Rodolphe ALEXANDRE.

Durant son séjour, du 21 au 24 janvier 2018, il multipliera les rencontres et les visites, notamment des services de la CTG relevant des compétences de l’ex-Département de Guyane. Il se déplacera également sur Saint Georges, Taluen,  Maripasoula, Antécumpata, Saint Laurent du Maroni

Son programme a débuté ce lundi 22 janvier 2018 par une rencontre avec le Président de la CTG et les élus de la commission permanente. Étaient notamment présents, Hélène SIRDER, François RINGUET, Catherine LEO, Jean-Pierre ROUMILLAC, Audrey MARIE, Claudia LING, Fortuné MECENE, Rolande CHALCO-LEFAY, Diane JOJE-PANSA, Katia BECHET et François DEKON.

Les élus en charge des compétences héritées de l’ex-Département ont ainsi pu dresser le constat de la difficile situation en Guyane, s’agissant plus particulièrement des problématiques relevant de la protection maternelle et infantile, de la petite enfance et de l’action sociale.

En effet, ces sujets occupent une place capitale sur le territoire.

La nécessité de faire évoluer le dispositif PMI

La Guyane, ce sont  40 000 enfants entre 0 et 6 ans, entre 7000 et 7500 naissances par an, 7 à 8 % de grossesses précoces, un taux de mortalité infantile plus élevé que dans l’Hexagone, et un nombre très important de familles monoparentales. 23 centres de PMI sont répartis sur l’ensemble de territoire, mais ils sont, en grande majorité, vétustes et souffrent d’un manque de personnel.

Dominique BUSSEREAU s’est donc vu alerté par Catherine LEO, 5e Vice-présidente de la CTG déléguée à l’action sanitaire et médico-sociale, sur la nécessité de moderniser le dispositif de protection maternelle et infantile, en commençant par la réfraction des locaux, la mise en place d’une gouvernance, pour pallier notamment l’absence de médecin chef, la mise en place d’équipes mobiles territoriales, l’évolution de certains sites en centres pivots et  l’optimisation des missions. Catherine LEO a également évoqué la création d’un centre de planning familial sur l’ouest du territoire.

La pression de l’immigration irrégulière sur les dispositifs sociaux et les autres politiques publiques

Dans le cadre de l’Aide Sociale à l’Enfance, on compte 744 enfants confiés, soit en famille d’accueil, soit en établissements, et 539 enfants aidés à domicile.

Audrey MARIE, 7e Vice-présidente de la CTG déléguée à la petite enfance et à la jeunesse, a tenu à souligner l’importance de l’impact des flux migratoires sur toutes les politiques. Un grand nombre des familles bénéficiant des aides des services de la Collectivité, aussi bien les centres de PMI que les services de l’ASE, sont en situation irrégulière et vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Rodolphe ALEXANDRE a, quant à lui, indiqué qu’en  Guyane, au regard du manque de maîtrise de l’immigration notamment, subsistent des problèmes d’accès aux infrastructures de base (eau, électricité, soins, éducation…). Une problématique potentialisée par le fait, qu’entre autres, la Guyane soit également le territoire de France avec le budget le moins important. Tous ces paramètres rendent difficile la construction du territoire. Il a ainsi mis l’accent sur l’urgence de compenser le retard dont souffre le département.

Des déplacements prévus sur le terrain

Dans la journée, Dominique BUSSEREAU pourra faire le constat direct des difficultés dont lui ont fait part les élus de la CTG, à l’occasion des visites de la PMI de la Digue Ronjon à Cayenne et de la PMI de Saint-Georges de l’Oyapock. Il se rendra également à l’ENCRE afin de visiter une exposition artistique de l’association EMEGA, œuvrant pour l’enfance en situation de handicap.

Pour rappel, une conférence de presse conclura son déplacement mercredi 24 janvier 2018, lors de sa dernière visite au centre de démoustication à Cayenne.