Marie-Sandrine Bacoul, un bel espoir pour le cinéma guyanais

La Collectivité Territoriale de Guyane tient à soutenir et encourager tous les talents, y compris ceux qui s’expriment par l’image et par le cinéma. De fait, c’est dans un amphithéâtre de l’ENCRE rempli par un public de passionnés, que ce samedi 16 avril 2016 la jeune cinéaste guyanaise Marie-Sandrine Bacoul a été fort justement récompensée, et ce, après la projection au public de trois de ses réalisations cinématographiques : un aperçu prometteur d’une œuvre en devenir…

 

Véritable révélation de ces derniers jours, Marie-Sandrine Bacoul vient d’obtenir le Prix spécial du jury décerné par la chaîne de télévision Guadeloupe 1ère, à l’occasion de la 7è édition du Festival « Prix de Court », pour la réalisation du film « 2030 ». Dans le cadre de sa politique de soutien à la création cinématographique, cette jeune réalisatrice guyanaise vient d’être honorée par la CTG.

En effet, se destinant à la réalisation, Marie-Sandrine Bacoul, a en tête aujourd’hui de nombreux projets. Aussi, pour la récompenser de son travail de réalisation déjà accompli et surtout, pour l’aider à s’équiper en matériel cinématographique, le Président de la CTG, Rodolphe Alexandre, a décidé de lui attribuer une aide financière de 2 000 euros. « Nous continuerons à te suivre et à t’accompagner », soulignait dans le même temps, Rolande Chalco-Lefay, 11è Vice-Présidente déléguée à la Culture et aux Identités, en lui annonçant la bonne nouvelle.

La soirée au cours de laquelle trois de ses courts-métrages ont été présentés, a été co-animée par Lydianne Bocage, responsable du fonds de soutien à la création cinématographique et audiovisuelle, et Alexandra Silbert, journaliste et spécialiste du cinéma qui présente chaque mercredi l’émission « Grand Écran » sur Guyane 1ere.

Venue tout droit de la scène rap où elle a fait ses premières armes,  caméra au poing, Marie-Sandrine Bacoul nous livre systématiquement un message dans la symbolique de ses films.

Ainsi, de la représentation que les femmes noires se font de leurs cheveux, en passant par le thème de la grossesse précoce chez les jeunes, sujet traité avec une pointe d’humour, et enfin « 2030 » une comédie dramatique, pointant du doigt les questions d’identité et de racisme, les thèmes abordés par Marie-Sandrine Bacoul sont tous engagés. A travers les mésaventures de Daniel, le film « 2030 » invite implicitement le spectateur à se questionner sur la notion d’identité : La couleur de peau reflète-t-elle vraiment le pays qu’on porte dans son cœur ?

Aujourd’hui, Marie-Sandrine BACOUL travaille depuis six mois sur la série « Guyane » de Canal + en tant que troisième assistant-réalisateur. Intermittente du spectacle, elle prépare activement son premier documentaire intitulé “Chivé soley”.

Marie-Sandrine Bacoul prouve bien, si besoin est, que notre territoire est riche de talents dont nous avons besoin pour construire le cinéma guyanais de demain.