La question des ouvrages épuisés débattue avec la CTG

Une table ronde, animée par l’association Promolivres, a réuni les professionnels de la chaîne du livre sur la question des ouvrages épuisés ce vendredi 14 décembre 2018. Autour de la table, des responsables d’institutions patrimoniales, la vice-présidente de la CTG, déléguée à la Culture, Rolande Chalco-Lefay ainsi que des professionnels du livre, éditeurs et libraires.

 

En ouverture, les animateurs ont évoqué le cas d’œuvres d’écrivains guyanais, tels que L. G. Damas, Elie Stephenson et Serge Patient, qui ne sont plus publiées et dont il serait souhaitable de favoriser la réédition afin que ces auteurs ne soient pas oubliés.

 

Rééditer ces auteurs nécessite de régler la question des droits d’auteur. Ce problème a été longuement évoqué, l’état du droit a été rappelé. Le débat a également porté sur le niveau d’intervention que pourrait avoir la CTG sur le sujet : la collectivité pourrait s’entremettre auprès des ayants-droits afin de faciliter un accord, mais il a été admis que c’est aux éditeurs qu’il revient en premier lieu de négocier la publication des ouvrages.

 

Il a été décidé de mettre en place un groupe de travail chargé de dresser une liste exhaustive des livres épuisés qu’il serait intéressant de rééditer. Il s’agira ensuite de définir les priorités et de trouver un financement pour ces rééditions sous forme d’appels d’offres et/ou d’aides éventuelles aux éditeurs intéressés.

 

Les participants ont aussi abordé la question des ouvrages tombés dans le domaine public, et donc libres de droits. Ces ouvrages anciens réédités ont une faible diffusion, ce qui rend onéreux leur impression : Frédéric Dumas, directeur de la librairie La légende du colibri a présenté la nouvelle technique du “livre à la demande” qui pourrait faciliter la réédition. Il a insisté sur les économies de transport et de stockage générées par ce procédé et sur l’intérêt que lui portent de plus en plus éditeurs et libraires, assurant que la solution lui semblait viable en Guyane.