CRISE DU CHAR = réunion de travail avec l’ARS

Suite à la rencontre avec les représentants des médecins démissionnaires hier, une séance de travail entre les élus de la CTG et la direction de l’ARS a été organisée afin d’échanger sur les mesures à prendre pour sortir de cette situation de crise.

Se faisant l’écho des inquiétudes de la population, le Président de la CTG Rodolphe Alexandre, les Vice-Présidents Catherine Léo et Jean-Claude Labrador, ainsi que le conseiller territorial Roger-Michel Loupec ont tenu à apporter leurs expériences et à débattre sur la faisabilité des leviers sur le court et le moyen terme.

Le Directeur de l’ARS Jacques Cartiaux, accompagné par ses collaborateurs Fabien Laleu et Alexandra Val, a présenté les actions entreprises par son institution. Au de là de l’interpellation de son ministère de rattachement, l’ARS s’est saisie du dossier en octobre 2017 où très rapidement, elle a commandité un audit. Réalisée par des urgentistes détachés, cette mission a mis en évidence la nécessité de réviser l’organisation des urgences du CHAR. Un plan d’actions a été proposé à la direction de l’hôpital et aux soignants, il est aujourd’hui encore en débat.

Sur le court terme, des renforts ont été sollicités par le biais de dispositifs existants (réseau EPRUS…). Une réponse sera donc apportée dès la semaine prochaine afin de favoriser une sortie de crise.

Cependant, rapidement, le cadre du débat avec les élus s’est élargi. Car il s’agit aujourd’hui de cesser les mesures compensatoires qui ne permettent pas un environnement serein d’accès aux soins en Guyane. Fait dont a parfaitement conscience les interlocuteurs de la CTG.

Après discussion, 3 priorités se sont détachées : la nécessité de moyens supplémentaires, l’exigence d’un management de conduite au changement fort et le déploiement d’une politique RH revue afin d’améliorer significativement et durablement l’attractivité pour le territoire pour les praticiens. Des problématiques qui ne se limitent pas qu’au CHAR. Il est en effet, possible de les transposer à divers niveaux au CHOG, à l’hôpital de Kourou mais également au sein des PMI de la CTG et pour d’autres métiers médicaux et paramédicaux.

Conscient des enjeux, le Président Rodolphe Alexandre, appuyé par les élus territoriaux, a signifié sa volonté de renforcer l’accompagnement des autorités sanitaires par la CTG, dans le cadre de ses compétences mais également en tant qu’employeur de personnels soignants.